Gérer le baby blues : tout savoir sur cet épisode déprimant

La naissance d’un bébé est un moment de pur bonheur que partagent les parents, mais chez certaines mamans, tout n’est pas si rose. Si vous passez par une période d’angoisse, de stress ou même d’anxiété juste après l’accouchement, c’est tout à fait normal, c’est ce qu’on appelle le baby blues.

Souvent assimilé à la dépression post-partum, le baby blues ne dure jamais très longtemps, mais comment gérer ce type de déprime ? Dans cet article, nous allons vous dire tout ce qu’il faut savoir sur le baby blues et vous donner quelques conseils pour mieux le gérer.

Qu’est-ce que le baby blues ?

Le baby blues est un état profond de déprime très courant chez les mamans et survenant juste après la naissance de leur bébé. Cette dépression transitoire survient généralement la première semaine après l’accouchement et peut perdurer jusqu’à 10 jours. En France, le baby blues touche 60% des femmes seulement quelques jours après leur accouchement. Les causes de cet épisode dépressif sont nombreuses, telles que :

Le dérèglement hormonal, car les hormones de la grossesse sont supprimées pour laisser place aux hormones de l’allaitement.

Ne plus sentir son bébé dans son ventre peut aussi créer un choc chez certaines mamans.

Grande fatigue et épuisement dus à l’effort fourni pendant l’accouchement et les nuits courtes du bébé.

Problèmes psychologiques.

Un entourage absent ou peu présent, qui ne soutient pas assez la maman.

Dans la majorité des cas, le baby blues disparaît seul avec le temps, dès que les effets des hormones s’estompent, sans avoir à recourir à un traitement médical, notamment quand la maman est bien entourée par les soignants ou bien sa famille.

Après 10 jours de baby blues, si les symptômes persistent, on parle alors de dépression post-partum. Contrairement au baby blues, une dépression post-partum est grave et peut durer plus longtemps. Cette maladie apparaît bien après la naissance du bébé et a surtout besoin d’une vraie prise en charge.

Quels sont les signes du baby blues ?

Le baby blues survient à un moment de joie et de bonheur chez une jeune maman dès l’arrivé de son bébé. Ce moment merveilleux est précédé de peur, d’angoisse et même de déprime profonde. Les symptômes du baby blues diffèrent d’une maman à une autre, en voici les principaux :

Avoir du mal à dormir ;

grande tristesse ;

passer des rires aux pleurs sans aucune raison ;

angoisse et dépression ;

grande confusion et irritabilité ;

fatigue intense ;

sentiment que l’on est pas la hauteur, surtout vis-à-vis de son nouveau né.

D’autre symptômes plus rares peuvent être des signes de baby blues, tels que les palpitations, le manque d’appétit ou les maux de tête. Le baby blues se traduit surtout par un mal-être de la mère par rapport à son enfant, celle-ci aura du mal à faire face à son nouveau rôle de maman ou même à s’occuper de son bébé.

Il n’existe pas de réelle prédisposition pour le baby blues, car cette phase est surtout due aux fluctuations hormonales, certaines mamans y sont plus sensibles que d’autres. Il faut savoir que cet épisode de déprime n’est pas grave s’il ne perdure pas et de nombreuses mamans ne s’en rendent même pas compte.

Comment mieux gérer son baby blues ?

Un traitement médical n’est pas nécessaire pour surmonter l’épisode de baby blues, c’est souvent avec un accompagnement personnalisé et aussi l’aide de son entourage que la jeune maman arriver à mieux gérer son baby blues. Voici quelques conseils pour bien gérer cette période de déprime qui survient juste après l’accouchement :

Parler de son mal-être

Communiquer est souvent la clé de la guérison d’un baby blues. La mère devra exprimer son mal-être à son entourage, mais aussi au personnel médical, aux sages femmes, au médecin traitant ou même à une puéricultrice pour être mieux conseillée.

Le soutien des proches

Pendant le baby blues, la maman a aussi besoin d’être rassurée constamment par le papa, sa famille, ses proches et même les soignants, le but étant qu’elle se sente soutenue. Bien entourée, la maman pourra confier ses peurs et angoisses à ses proches pour mieux surmonter son baby blues.

Le papa bienveillant

Le jeune papa a un rôle primordial pour aider la maman à se sortir de cette mauvaise phase. Il devra être présent et surtout soutenir la jeune maman, en étant compréhensif, bienveillant et en faisant tout pour qu’elle se sente bien.

Se reposer

La fatigue extrême chez la jeune maman, qui est due à l’accouchement, aux nombreuses visites à la maternité ou encore aux mauvaises nuits de bébé, est une des causes du baby blues. C’est pourquoi, la maman doit bien se reposer après l’accouchement, se ménager un peu plus et surtout, trouver le temps de prendre soin d’elle.

Comment faire la différence entre le baby blues et la dépression post-partum ?

Le baby blues ne dure pas très longtemps et apparaît 3 jours seulement après la naissance du bébé chez les jeunes mamans, et surtout n’a pas besoin de traitement médical pour disparaître. En revanche, une dépression post-partum est une maladie bien plus grave qui touche la maman jusqu’à 6 à 8 semaines après l’accouchement, et peut durer plusieurs mois à un an, tout dépend de la gravité de cette maladie, ainsi que de sa prise en charge.

En France, près de 10% des mamans souffrent d’une dépression post-partum, ce qui est nettement inférieur au baby blues. Mais les symptômes d’une dépression post-partum sont plus graves. Voici quelques signes qui présagent ce type de dépression chez une jeune maman :

Peur de faire du mal au bébé ;

grande culpabilité ;

manque d’intérêt pour les activités habituelles ;

épuisement constant ;

angoisse et anxiété ;

irritabilité intense ;

éviter de s’approcher de son bébé.

Dans le cas où les symptômes du baby blues deviennent plus forts et perdurent dans le temps, cela peut être une dépression post-partum. Une femme atteinte de dépression post-partum a besoin d’un vrai accompagnement pour s’en sortir, ce qui passe généralement par un traitement médical composé d’antidépresseurs et d’anxiolytiques, ainsi que des séances de psychothérapie, pour mieux définir le mal-être dont souffre la jeune maman.


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